dimanche 29 novembre 2015

L'étendard est levé

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On va pas se mentir, publier un article futile, débile et léger par les temps qui courent, ce n’est pas chose aisée.
Du coup, je n’ai rien dit.

Jusqu’à ce que l’on sorte les drapeaux, vendredi dernier.

C’est François Hollande qui l’avait demandé, pour l’hommage national aux victimes des attentats du vendredi 13. Moi –je ne sais pas où j’ai la tête en ce moment- je n’étais même pas au courant de cet hommage national. Si mon collègue n’avait pas voulu s’arrêter devant un bazar chinois pour acheter un drapeau « pour demain », je n’aurais même pas su qu’il fallait sortir les drapeaux aux fenêtres. Je sais pas où j’ai la tête en ce moment, je vous dis.
Je n’ai pas acheté de drapeau en même temps que mon collègue, non ; l’idée a cependant fait son chemin et, vendredi matin, j’ai ressorti un petit drapeau que j’avais récupéré lors du défilé du 14 juillet, et je l’ai scotché au balcon, comme une évidence.



Dans la mesure où il faisait 3 degrés à 7h du matin lorsque j’ai réalisé mon acte de patriotisme décennal, je ne me suis pas attardée à regarder les autres fenêtres, mais je n’avais aucun doute quant au fait que tout le monde aurait levé son étendard pour l’hommage national, donc.
Sauf que je n’ai compté que cinq drapeaux dans toute ma rue, quand je suis partie prendre le tram. C’est peu, étant donné le nombre d’appartements dans ladite rue.
Alors j’ai été déçue.

Et puis, samedi, je suis allée dans le centre de Paris, je me suis baladée et j’ai vu qu’il restait encore des drapeaux accrochés aux fenêtres. Et finalement, j’ai trouvé ça bien, cette réappropriation du drapeau français par le peuple français lui-même.

Quand j’étais aux Etats-Unis, je me souviens du début. Je me moquais de ces américains qui sortaient les cocardes, les drapeaux et les bannières à la moindre occasion. Et puis, je me suis dit que peut-être, c’était nous, en France, qui avions un problème avec le drapeau. Enfin, quand je dis « nous »… Pour moi, l’image du drapeau français était très entachée d’une certaine image de la France, un peu plus à droite que la droite. Et que ces gens-là s’étaient appropriés le drapeau français, de telle sorte que s’il m’était venu à l’idée de sortir mon tricolore du placard, on m’aurait très vite cataloguée aussi.
Je me souviens aussi que petit à petit, je l’ai comprise, cette fierté d’être américain (« proud to be American » dans le texte), voire même, je l’ai enviée. Ou tout au moins, je l’ai trouvée normale. Je n’ai plus été choquée de croiser des drapeaux géants le long des routes ni par le fait de chanter l’hymne à chaque début de match (j’ai entendu plus de fois l’hymne américain en 20 mois que la marseillais en 30 ans !).

Quelque part, j’ai envie de croire que ces drapeaux sont une forme de respect, l’expression de la fierté d’être français et, aussi, l’incarnation de l’idéal républicain français. Pas toi ?

mardi 3 novembre 2015

Le cuiseur-vapeur, Google et moi.

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Aujourd’hui, je ne vais pas te parler de mes visites extraordinaires à Paris, ni du dernier top trop branchouille que j’ai acheté dans le pop-up store de Bidule & Machin (ça, y a peu de chances que je t’en parle un jour, remarque), mais je vais te raconter une petite histoire très drôle qui m’est arrivée hier soir et qui était un peu longue pour un statut Facebook, alors je te la raconte dans le blog.

Dans le process de réinstallation dans un nouvel appart, il y a toujours une phase de transition où tu vis avec quelques cartons en toile de fond, quelques meubles en travers du passage parce que tu ne sais pas où les caser et quelques ustensiles de cuisine en moins parce que tu n’as jamais vécu dans un appart sans cuisine équipée.
Ce qui est mon cas présentement. J’ai un vieux plan #radinmalin en vue pour une cuisinière, du coup, je fais avec les moyens du bord pendant quelques temps. C’est pas comme si j’avais pas déjà vécu 1 an et demi avec des cartons en guise de placards, je peux bien vivre 1 mois sans cuisinière non mais. D’autant plus que j’ai un micro-ondes et qu’on m’a généreusement prêté un cuiseur-vapeur.

Justement. Sans notice, le cuiseur-vapeur.

Et moi, j’ai beau être supermégaintelligente, je suis pas ingénieur (mon leitmotiv quand je ne réussis pas à faire fonctionner quelque chose), et le détail a son importance pour la suite.

D’habitude, je ne lis pas les notices, je leur porte à peu près le même intérêt qu’aux tableaux Excel. Cependant, me sentant a l'aise comme une poule devant un couteau face audit cuiseur-vapeur, et étant devenue une nana super digitale depuis que je bosse dans le eCommerce, je demande à Google comment on utilise la bête (le cuiseur, pas la poule). ). Google répond 25 minutes pour les panais, mais Google ne dit pas où mettre l'eau.


Logiquement, si c'est vapeur, l'eau doit être en bas. Faut juste pas recouvrir le signe qui dit de ne pas verser d'eau ici, du coup, je verse l'eau tout autour mais pas sur le signe.
Comme Google (comprendre la page des résultats de ma recherche)  m'a dit qu'on pouvait cuire du riz en même temps, je mets du riz dans le bac avec des trous. Je trouve ça un peu louche, le riz, les trous, mais bon, Google a dit. Le riz passe évidemment par les trous, y a pas de seconde grille cachée qui apparaîtrait par magie avec la chaleur, bon. Google explique (plus loin) qu'en fait, faut utiliser le récipient plastique sans trou pour mettre le riz, et mettre le récipient sans trou dans le bac a trous. Ok, maintenant j'attends 25 minutes.
40mn plus tard (comptez 15 minutes de temps additionnel pour le séchage du vernis à ongles en attendant que le dîner soit cuit), le panais et le riz sont toujours crus.

Comme il y a du riz dans le bac du bas, celui avec le signe « ne pas verser d’eau », à cause du bac à trous sans seconde grille, je le prends pour le vider. Et là, je découvre qu'en fait, on met l'eau en-dessous. Parce que quand Seb met un signal "ne pas verser d'eau" c'est pas juste sur le signe, c'est dans TOUT le bac. D'ailleurs, Google te parlait bien d'une ligne "max" à ne pas dépasser pour le niveau d'eau. Tu la vois maintenant, là, dans le bac sous le bac.

Conclusion de cette soirée :



1.    j’ai appris à faire fonctionner un cuiseur-vapeur électrique Seb. Rien de tel que l’apprentissage par l’expérience.
2.   si j’étais ingénieur chez Seb, je reverrais complètement le mode op de ce cuiseur-vapeur pas du tout intuitif. Déjà j’appellerai pas les bacs 1 et 2, si en fait y en a 3. Ou alors le premier s’appellerait 0. Ou 3. Mais pas sans numéro. Parce que moi, ça m’a induite en erreur, cette histoire, j’avais pas vu qu’il y avait un bac 0/3, puisqu’il avait pas de numéro. Cela dit, tout le monde sait bien que je ne suis pas ingénieur chez Seb. Mais quand même.
3.    mes panais et mon riz, je les mangerais ce soir, parce qu’au final, lorsque j’ai mis l’eau dans le bon bac, j’ai oublié de rebrancher la prise, bref, j’ai encore perdu 20 minutes et donc, mon plat s’est retrouvé prêt environ 1h45 après le démarrage de l’opération et j’ai mangé du jambon blanc avec du pain et du yaourt. Non, je n’ai pas mis le jambon dans le yaourt pour ceux qui se poseraient la question.
4.   ce soir j’ai appris à mes dépens, enfin surtout à ceux de mon estomac, que Google ne peut pas tout. On va quand même pas me faire croire que je suis la seule sur terre a ne pas savoir utiliser un cuiseur-vapeur sans notice, hein ; alors pourquoi j’ai pas trouvé le mode op, hein, même sur YouTube ? (enfin en tous cas dans les 3 premiers résultats de ma recherche)